Notre projet s’installe à mi-hauteur du terrain proposé, terrain très en pente. En effet, entre la partie haute, au Sud où nous trouvons les habita-tions et la partie basse au Nord, où nous trouvons la voie de Saulcy, voie d’accès et la voie ferrée, nous avons environs 5m de dénivelé. L’installation à mi-hauteur sur la partie très en pente nous per-met d’enterrer légèrement le bâtiment à l’arrière, de minimiser son impact visuel dans le paysage, notamment pour la partie technique et de créer ainsi une cour quasiment invisible depuis le parc. Cette cour sera la cour technique d’accès aux cercueils et aux personnels. Le projet sera ainsi installé ni trop en contact avec les habitations qui bordent le parc au Sud, ni trop proche de la partie inondable du terrain, à proxi-mité de la voie de Saulcy, au Sud. Cette position, un peu éloignée permet au projet de trouver cette intimité au cœur d’un vaste jardin crée à la fois par le cimetière mais également par le jardin du souvenir au Nord du bâtiment et le parc au Sud du projet, en continuité du parc paysagé du cimetière.
Souhaitant s’intégrer et dialoguer avec le terrain en pente, nous avons volontairement fragmenter le projet en trois lames successives et perpen-diculaires aux courbes de niveaux. Leurs pentes pianotent et s’inversent en suivant tantôt la pente du terrain, tantôt en s’y opposant. La première lame est composée du hall extérieur, de la salle des retrouvailles, des sanitaires publics, et du condouloir.
La seconde lame est composée successivement du hall intérieur, de la salle de cérémonie et enfin, de la partie four.
Enfin la troisième lame est composée des locaux techniques réservés au personnel.
Invitant les familles au recueillement et à la mé-ditation, le projet est enveloppé par un péristyle formé d’une colonnade carrée. La dimension variable des poteaux, et leur position semblant aléatoire confirme le jeu de pianotage du projet. La lumière naturelle et zénithale est un élément indispensable au recueillement et aux lieux de méditation. Elle nous invite à regarder vers le ciel, ce haut lieu de rêve et de présence pas unique-ment divine, mais sensible et intérieure. Le décollement de la toiture centrale du projet permet de créer deux grandes failles lumineuses en partie haute du projet et d’inonder de lumière la salle de cérémonie.
En plus de ces deux failles latérales, nous avons créé une faille sur la toiture elle-même, le long du grand mur devant lequel le cercueil est présenté. La lumière zénithale semblera ainsi descendre jusqu’au cercueil, l’enveloppant alors en douceur. Il a été prévu d’utiliser pour le projet un revête-ment local et symbolique de l’appartenance à la terre : la pierre calcaire des carrières de Nogent-sur Oise.
En contraste avec cette matière très minéral à l’extérieur, nous proposons d’habiller les parois du hall et de la salle de cérémonie de panneau de bois, matière chaleureuse dans sa texture et sa couleur.