La rue des Aigrettes à Amiens monte doucement de la vallée affluente de la rivière Somme, vers les hauteurs du quartier Victorine Autier.

Les terrains du projet longent cette rue en bas d’une belle prairie arborée, cernée par la haute ligne souple de maisons de ville et d’immeubles collectifs.

Il nous a paru important, dans ce paysage légèrement encaissé, que les bâtiments à construire ne ferment pas la perception du site, depuis la rue des Aigrettes, mais au contraire assure une perméabilité depuis la rue vers ce paysage, favorable également pour les maisons riveraines à l’Est existantes.

L’objectif d’excellente orientation des maisons au Sud, conduit par ailleurs à implanter les bâtiments perpendiculairement à la rue, créant un rythme laissant voir l’au-delà.

Ainsi les maisons recouvertes de toitures à 2 pentes, avec pignon sur rue, sont associées aux garages à toits plats, et déterminent des espaces extérieurs distincts : le jardin à l’Ouest avec une terrasse orientée au Sud, un espace planté à l’Est formant une transition avec la rue.

Ces espaces de qualité sont le prolongement de la maison qui bénéficie toujours d’une orientation principale Sud, également Ouest et Est.

Ce principe de disposition procure une grande intimité à la terrasse extérieur prolongeant le séjour, qui se trouve ainsi isolé visuellement du voisin, tout en bénéficiant des agréments de la lumière et de la végétation.

Les plantations s’insèrent généreusement, entre le garage et la maison, apportant une présence forte de la nature, un tissage minéral / végétal dont chacun profite au fil des saisons.

Depuis la rue, traité comme un espace fluide, des aménagements soignés amènent progressivement le visiteur des lieux partagés à l’espace intime du logement (extérieur, et intérieur).

Ces grands principes régissent la conception de chaque logement : la maison dans sa parcelle (T4, T5) ou le logement superposé (T3).

En bas de la rue des Aigrettes, les pignons créent un rythme aéré. Plus loin, intégré à la forte déclivité et près du pignon des logements collectifs  « la Salamandre », la morphologie du bâti s’élève progressivement.

Unissant les pignons, une noue plantée serpente dans les jardins à l’avant des maisons, favorisant une perception ouverte de l’espace public.